Apprendre
un peu...
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Lorgue nous est venu de lOrient. Le plus ancien connu est
lhydraule, que lon doit à Ctesibios dAlexandrie,
au IIe siècle av. J.-C.. Lorgue est importé de Byzance
en Occident à lépoque carolingienne. Il se développe
tout dabord lentement. Puis du XIIe au XVe il subit de profondes
mutations donnant naissance au grand orgue classique : multiplication
des tuyaux, extension des claviers,
possibilité de coupler les jeux par tirage de registres,
apparition de claviers chromatiques et de souffleries
puissantes. Dès lors, solidement installé dans les églises
de France, dAllemagne et de Flandres, linstrument va alors
se diversifier par son aspect, sa structure et ses sonorités. En
France, les claviers se multiplient (on en compte parfois jusquà
cinq). Lorgue atteint son apogée au début du XVIIIe
siècle, cest la consécration de sa fonction liturgique
mais également de lautonomie de la musique instrumentale.
Diverses évolutions se sont ensuite succédées dont
la plus importante est à lorigine de lorgue symphonique
au XIXe. Un mouvement de contestation envers cette forme de l'instrument
s'organise à partir de 1920 et surtout après 1950 avec un
important retour aux sources classiques et baroques qui se manifeste par
la restauration et la construction dorgues conforme à la
tradition. Ce phénomène se poursuit encore aujourdhui.
Depuis 1970, née en Allemagne sous limpulsion de quelques
organistes compositeurs, une dynamique de recherche de nouveaux jeux sest
développée et se poursuit de nos jours.
La pression offerte par la soufflerie est très importante. Elle
doit être constante, car tout l'orgue est harmonisé pour
une pression donnée. Une pression trop importante désaccorderait
linstrument.
Par extension le terme registre est assimilé au jeu lui-même.
On peut donc dire que lorganiste choisi ou tire des registres. De
même, la registration dun orgue pour un morceau désigne
les différents jeux utilisés lors de linterprétation.
Le ou les claviers (appellés grand orgue, positif, récit,
etc.), sont disposés sur la console. Le clavier supérieur
de lorgue de Saint-Loup est le grand-orgue, celui placé en
dessous correspond au positif. Une numérotation des claviers est
parfois utilisée, dans ce cas les claviers sont numérotés
de bas en haut. Le nombre doctaves par clavier et le nombre de claviers
par orgue varient dun orgue à lautre. Les claviers
et la pédale éventuelle dun orgue se partagent les
divers jeux disponibles sur linstrument. Il est possible de contourner
cette limitation grâce aux accouplements
et aux tirasses.
Le nombre de tuyaux pour un orgue peut aller de quelques unités à plusieurs milliers. Les tuyaux peuvent être de deux types, à bouche ou à anche, selon le mode démission du son : Les jeux dits "à bouche" fonctionnent comme
une flûte à bec. Les jeux dits "à anche" fonctionnent comme une
clarinette. Les anches ont une sonorité éclatante tandis que le son des tuyaux à bouche est plus doux (il contient en effet bien moins d'harmoniques). Si la longueur d'un tuyau à bouche définit la hauteur de
la note jouée (longueur de la bouche à lextrémité
supérieure, cf. 4', 8',
16'... I, II... à l'article suivant), la largeur (diamètre)
et la forme sont plus libres et agissent sur le timbre du son. Le matériau
dans lequel sont fabriqués les tuyaux na pas dinfluence
réelle sur le timbre du son produit, par contre, il peut favoriser
la réalisation du sifflet proprement dit qui engendre le son (bouche
et biseau), et donc jouer sur lattaque du son. Les tuyaux sont disposés en rangs par jeu sur les sommiers
qui contiennent les dispositifs darrivée dair. La notation 4', 8' etc. indique pour un jeu à tuyaux de bouche ouverts la distance en pieds (0,3243 m) entre la bouche et l'extrémité du tuyau donnant le son le plus grave. Exemple : Bourdon 8'. Il est à noter que plus un tuyau est long, plus le son qu'il produit sera grave. En effet la colonne d'air est plus haute et donc la quantité d'air qui vibre est plus importante, a plus d'inertie et donc vibre à une fréquence moins élevée. D'autre part, si on réduit de moitié la hauteur d'un tuyau, il sonnera alors exactement une octave au dessus la note qu'il produisait avant. Ainsi par exemple un tuyau de 4 pieds sonne une octave plus haut qu'un tuyau de 8 pieds. Certains jeux sont constitués de plusieurs rangées de tuyaux.
On indique le nombre de rangs de tuyaux qui les composent par un chiffre
romain. Exemple : Sesquialtera II, Mixture V, Cymbale III . Jeux denrichissement des jeux de fonds par ajout dharmoniques
(octave, quinte, tierce,...). Exemples : Quinte, Nasard, Tierce, Larigot... Les "Fournitures" sont des jeux denrichissement pour
lesquels chaque note fait parler plusieurs rangs de tuyaux aigus. Chacun
de ces rangs donne une harmonique du son fondamental, quinte ou tierce.
Quelques exemples : Fourniture, Cymbale, Carillon...
Le tremblant est un système qui permet de faire vibrer le son.
Certains tremblants affectent tous les sons produits par l'instrument,
d'autres seulement un
clavier. |